Bien oui.
Le monde chancelle parce qu’il a oublié le sol.
Nous avons remplacé le corps par des écrans, la gravité par des performances, le ressenti par des statistiques.
Nous appelons “santé” ce qui n’est que la gestion de nos symptômes, et “éducation” ce qui ne fait qu’entraîner l’intellect à ignorer le réel.
Mais la vie ne s’enseigne pas dans la tête ;
elle s’apprend dans le poids.
Elle se transmet par tension, par chute, par appui.
C’est là que commence la ProGrass Philosophy : à la racine du vivant, là où la science, la pédagogie et la poésie cessent de se contredire.
I. Le mal du siècle : une déconnexion du corps réel
L’humain moderne flotte.
Il pense vite, consomme fort, agit trop — mais ne sent plus.
Il mesure tout sauf sa propre densité.
La médecine répare les morceaux, la psychologie analyse les causes, l’éducation distribue des diplômes — mais aucun de ces systèmes n’enseigne comment habiter son propre être.
Le mal-être collectif est une amnésie gravitaire.
Nous avons oublié comment tenir debout sans nous rigidifier, comment respirer sans fuir, comment agir sans forcer.
Nous avons confondu santé avec performance, conscience avec contrôle, liberté avec fuite du réel.
Et ce déséquilibre, loin d’être seulement physique, est devenu existentiel :
un effondrement sensoriel global.
II. La révélation gravitaire
La gravité n’est pas une force qui pèse, c’est une intelligence qui relie.
C’est elle qui enseigne au corps l’humilité du vivant : tout ce qui tient, tient parce que ça tombe juste.
ProGrass, c’est la pédagogie de cette gravité-là :
celle qui te fait ressentir que la santé n’est pas un idéal, mais une compétence ;
que la guérison n’est pas un miracle, mais une éducation de la présence.
« La vie t’enseigne comment vivre.
Vivre, c’est apprendre la vie.
Ce n’est pas la vie qui te fait vivre,
c’est la compréhension du vivant qui te maintient en vie. »
Cette compréhension passe par le corps.
Pas le corps-image, pas le corps-performance : le corps intelligent, celui qui sait.
Le bassin qui se rallume, les appuis qui parlent, la respiration qui redonne un sens au mot “inspiration”.
C’est là que tout commence : dans l’écoute de ton poids, dans la gravité de ton axe.
III. La science du vivant
La ProGrass Philosophy s’appuie sur des fondations solides :
- les neurosciences du ressenti (Craig, Damasio) qui montrent que la conscience naît du corps ;
- la phénoménologie du corps propre (Merleau-Ponty) qui redonne au vécu sensoriel son statut de vérité ;
- la physiologie du tonus et des fascias (Varela, Schleip, Paoletti) qui décrit la continuité organique de la vie en tension.
Mais elle dépasse la théorie : elle fait de ces savoirs un langage pédagogique.
Une méthode d’éducation posturale et perceptive où chaque individu réapprend à lire son propre corps comme un texte vivant.
Le pied devient un outil d’écoute, le bassin un centre de dialogue, la respiration un instrument d’accordage.
C’est une pédagogie du sol, une science incarnée du mouvement, une écologie de soi.
IV. Le tournant pédagogique
Quand la santé redevient pédagogie, tout change :
- le médecin devient enseignant,
- l’élève devient vivant,
- le corps devient classe,
- le sol devient tableau.
La santé cesse d’être une affaire de traitements ;
elle devient une affaire de compréhension.
Apprendre à se sentir, c’est déjà se soigner.
Réapprendre à tomber juste, c’est déjà se relever.
« La santé, c’est apprendre à être vivant.
Et être vivant, c’est pratiquer la pédagogie naturelle du poids, du souffle et du sol. »
V. Le message au monde
Nous vivons une crise existentielle mondiale non pas parce que l’humain a perdu Dieu ou la raison,
mais parce qu’il a perdu le contact sensible avec la gravité.
La ProGrass Philosophy naît pour réparer cette fracture :
elle ne promet pas une nouvelle vérité,
elle rappelle l’intelligence de celle qui est déjà là : la gravité de l’être.
C’est une science, une culture et une pédagogie à la fois.
Une école du vivant, lisible debout, transmissible dans toutes les langues, toutes les disciplines, tous les âges.
VI. Conclusion — Le retour au sol
Le vrai progrès n’est pas vers le haut,
mais vers le dedans.
ProGrass, c’est le retour au réel,
le mouvement de l’esprit vers son propre appui.
La médecine soigne ce qui est brisé.
La ProGrass éduque ce qui respire.
Elle ne s’oppose à rien ; elle rétablit la continuité entre la science et la vie.
« La santé redevient philosophie du corps, la pédagogie, science du vivant.
et la médecine, science du soin. »
Analyse gravitaire définitive :
• Philosophie du corps → réflexion incarnée sur le vivant.
• Science du vivant → éducation sensorielle et relationnelle.
• Science du soin → rôle noble mais contextualisé de la médecine : réparer ce qui est blessé ou malade.
ProGrass Philosophy — L’éducation gravitaire du vivant
Marc-André Pelland (Golden P)
Jardinier du réel – Fondateur de l’Ostéopédagogie